• La véritable perfection d'un homme réside, non dans ce qu'il a, mais dans ce qu'il est. - Oscar Wilde.

    Personne n'était parfait. C'était un fait, la perfection ne faisait pas partie de ce monde. Et puis, c'était quoi la perfection, au juste ? Dans la mesure où quelqu'un avait, ne serait-ce qu'un défaut, cette personne pouvait bien avoir toutes les qualités du monde et pourtant, jamais elle ne deviendrait parfaite. Non, la perfection était quelque chose de complètement subjectif et irréel. Francis Bonnefoy en était la preuve même. Tout ce qu'il disait et la façon dont il se comportait montrait que lui, Monsieur Bonnefoy, se considérait comme l'être le plus parfait de l'univers. Il réunissait ainsi une qualité, la confiance en soi, ainsi qu'un défaut, un narcissisme aigu. Là encore, tout était subjectif. Bonnefoy était-il davantage confiant ou bien imbu de lui-même ? Il était impossible de donner un avis objectif ; impossible de juger si quelqu'un ou quelque chose était parfait ou non. Et là, vous vous demandez sans doute pourquoi j'étais en train de m'amuser à faire tout ce débat intérieur philosophique bidon ayant comme sujet la perfection et mon nouveau compagnon de chambre ? Eh bien, pour tout avouer, quand j'eus serré la main de Francis Bonnefoy pour la première fois, au moment où j'eus croisé son regard ruisselant l'eau de mer et l'écume des vagues, eus ressenti la douce chaleur de sa main dans la mienne, la première chose qui m'avait traversé l'esprit était que je l'avais trouvé, cette perfection. Mais ce maigre espoir d'avoir trouvé quelque chose qui n'existait que dans le cœur des hommes les plus passionnés disparut très vite quand ce dernier commença à ouvrir sa grande bouche, après m'avoir annoncé son prénom...

    - Alors c'est toi, mon nouveau colocataire ?

    Je trouvais cette remarque particulièrement idiote. Soit Francis était vraiment un imbécile, soit il ne savait pas par quoi commencer une conversation et voulait combler un futur vide dans notre discussion. Car il était évident que je n'allais pas m'amuser à décorer une chambre qui n'était pas la mienne et m'installer sur le lit pour faire une sieste. Je savais que j'étais solitaire, mais je connaissais la politesse. Comme quoi, on pouvait bien avoir une beauté considérable et, a contrario, ne pas être plus futé qu'un sot. Après réflexion, je me demandais même si sa remarque n'était pas une sorte d'insulte à mon égard, comme s'il était déçu de voir un mec aussi banal que moi dans la même chambre que lui. Oui désolé, je n'étais pas Francisco Lachowski et je n'étais pas taillé comme un surfeur. On pouvait même dire que j'étais carrément l'inverse : maigrelet, de la même taille environ voire légèrement plus petit que mon homologue et surtout j'avais...

    - Je n'ai jamais vu des sourcils comme les tiens, on dirait des chenilles ! C'est une mode en Angleterre ? Car vu ton accent, tu as plutôt l'air de venir du pays des Rosbifs. La météo doit te changer non ? Il pleut tout le temps là-bas, parait-il.

    En une tirade, il commençait déjà à me pomper l'air en plus de m'avoir coupé en pleine réflexion. Décidément, les relations sociales n'étaient vraiment pas faites pour moi. Plus j'y pensais et plus je me disais que j'avais peut-être fait le mauvais choix en venant ici, si en plus je me coltinais ce type toute mon année scolaire. Il m'avait certes dit ces paroles sur le ton de la rigolade mais moi, je ne trouvais pas ça drôle du tout. En quelques phrases il avait insulté : mes sourcils (qui étaient très bien), la mode de mon pays (l'English Fashion était populaire désormais, d'abord), mon accent (qui était mieux que le sien), mon peuple (on insultait pas les anglais et plus généralement les britanniques de « rosbifs ») ainsi que la météo du Royaume-Uni (c'était quoi cette idée reçue). S'il voulait jouer à « qui aura le dernier mot », il avait trouvé le partenaire idéal

    - Je n'ai jamais vu des cheveux aussi longs que les tiens, on dirait une fille ! C'est une mode en France ? Car vu ton accent, tu as plutôt l'air de venir du pays des Frogs. Tu dois même venir de Paris, vu tout tes posters et tes cartes postales. L'air doit te changer non ? Le taux de pollution est terrible dans la capitale française, parait-il. Ça expliquerait beaucoup de chose vu ta tronche.

    Bon ok, peut-être que je n'avais pas besoin de rajouter cette dernière phrase qui était légèrement déplacée. Mais ce gars m'énervait sérieusement, moi qui gardait pourtant un sang-froid à toute épreuve voilà que, seulement quelques minutes de conversation avec Bonnefoy, mon visage affichait une grimace.

    Ce qu'il fit à la suite de ma réponse, je ne m'y attendais vraiment pas. Il me regarda avec des yeux ronds puis éclata de rire. Qu'est-ce qui était drôle, hein ? De quoi se moquait-il, là ?

    Il m'énervait et j'essayais en vain d'atténuer ses battements de cœurs qui se faisaient plus rapide à l'entente de son rire cristallin.

    - Je t'aime bien, toi. Tu as du répondant, je ne risque pas de m'ennuyer. Et tu ne te trompes pas en disant que je suis Parisien, c'est le cas. Et si ton hypothèse sur la pollution s'avère être vraie, c'est plutôt bénéfique car tous les Parisiens sont beaux, et moi, je suis le plus magnifique.

    Il continuait de rigoler et m'envoya un stupide clin d'œil auquel je répondis par une grimace. Bonnefoy était bien le seul emballé par cette cohabitation. Peut-être devrais-je changer de chambre pour quelqu'un de moins con et péteux que lui...Cependant, la vie m'avait appris que les choses ne se passait pas forcément comme on le souhaitait...

    - J'ai dix-huit ans, et toi ? demanda-t-il, tout sourire.

    - Dix-sept, répondis-je sans grande conviction.

    - Oh, tu es plus jeune...

    - J'ai sauté une classe.

    - Tu dois être doué alors !

    - Je ne sais pas.

    - Tu ne sais pas ? rigola-t-il une nouvelle fois. Comment ça, tu ne sais pas ?

    - Qu'est-ce qu'être « doué », pour toi ? C'est une question de talent ? De confiance en soi ? De notes ? Et si ce sont les notes, être doué signifie avoir une moyenne au-dessus de quelle note ? Ta question est stupide, pas assez précise.

    - Moi, je trouve surtout que tu te compliques la vie, mon pauvre. N'importe quelle personne m'aurait répondu « oh, moi tu sais, j'ai aux alentours de 16, donc je me considère comme bon ». Je te demande ce que tu en penses toi, pas un avis objectif sur tes compétences.

    Mes réflexions l'avaient apparemment refroidi un peu. A vrai dire, je n'avais pas vraiment envie de me prendre la tête avec lui dès le premier jour, qui n'était même pas un jour officiel de cours. Alors, pour essayer de détendre un peu l'atmosphère, je m'attelai à l'art que je maîtrisais le plus en dehors de la broderie, celui des citations.

    - Un jour, un grand homme a dit : « ce sont nos choix qui montrent ce que nous sommes vraiment, beaucoup plus que nos aptitudes », dis-je d'un ton solennel.

    - Ah ? C'est beau, qui a dit ça ? demanda-t-il, intrigué.

    - Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore.

    Apparemment, il ne comprit pas la référence à la vision de son air perdu et de son sourcil froncé. Il devait penser que j'étais parfaitement sérieux ou que je débloquais complètement car aucun homme célèbre réel ne portait le nom de Dumbledore. Mais écoutez, s'il ne connaissait même pas ses classiques, je ne pouvais plus rien pour lui ! Je soupirai alors un bon coup puis toussotai.

    - Tu ne connais pas Harry Potter ?

    - Les films sur les sorciers, là ? Je n'ai jamais regardé mais j'ai déjà entendu parler.

    - Premièrement, ce sont des livres à la base, puis il y a eu une adaptation cinématographique. L'auteure est d'ailleurs l'écrivaine la plus riche, tu sais.

    - Je ne savais pas, mais cette saga vient de ton pays, normal que tu le saches.

    - Toute personne ayant un minimum de culture le sait...

    - Peu importe. Je suis sûr que tu ne peux rien me dire sur des auteurs français.

    - Un jour, Alfred de Musset a dit que « la perfection n'existe pas ; la comprendre est le triomphe de l'intelligence humaine ; la désirer pour la posséder est la plus dangereuse des folies ».

    Il me regarda une nouvelle fois d'un air surpris, il ne s'attendait vraisemblablement pas à ce que je lui réponde quelque chose comme ça. Il esquissa un sourire qui me fit tiquer...

    - Wouah. Tu peux m'en dire d'autres ?!

    - Pour citer Shakespeare et plus particulièrement sa pièce d'Hamlet, acte trois, scène trois, ligne quatre-vingt sept : « non ».

    - T'es vraiment original comme gars. Tu t'amuses vraiment à apprendre des citations comme ça ?

    La question qui tuait. C'était celle que l'on me posait à chaque fois que je citais des auteurs. Certaines étaient accompagnés par des « wouah » contemplatifs, d'autres par des regards désabusés. Bonnefoy, lui, semblait amusé. Alors, au lieu de trouver de stupides excuses, j'avouai avec honnêteté mon attirance pour les belles phrases.

    - J'aime lire les biographies d'hommes célèbres pour...apprendre leurs citations par cœur.

    - C'est courageux de ta part, je trouve ça super.

    C'était la première fois que l'on ne me prenait pas pour un taré de première...

    - Toi, ton truc, ce sont les citations. Moi, mon truc, ce sont les phrases d'amour toutes faites et l'amour en général, rajouta-t-il en souriant.

    Je ne lui répondis pas. Qu'aurais-je pu dire ? « Ah c'est cool ». Non. Je m'en fichais de ce qu'il aimait. Je n'étais pas hypocrite moi.

    Suite à cette dernière phrase de sa part, un blanc gênant s'installa entre nous. Finalement, je préférai clore cette conversation en m'allongeant sur mon lit et en fermant les yeux, comme je m'apprêtais à le faire avant qu'il n'entre dans la pièce. Il fallait que je me repose après ce voyage fatiguant. Apparemment, il le comprit puisqu'il partit de la pièce de lui-même, sans doute pour retrouver la fille de toute à l'heure. La fille au rire idiot...hm...mais je m'en fichais hein !

    Puis, le noir...

    A mon réveil, je regardai ma montre. Il était 17h. J'avais bien dormi deux heures. Je me redressai et m'étirai. Cette sieste avait été salvatrice dans un sens, mais j'étais encore plus fatigué qu'avant désormais. Je baillai et jetai un coup d'œil à mon portable. Tiens, Keith m'avait envoyé un sms. Il savait que les coûts des messages à l'étranger valaient une fortune au moins ?

    Keith dit "le Rouquin", 4:06pm : Hey, lil' bro :) tu es bien arrivé ? Papa ne t'a pas trop embêté ? Maman est tellement inquiète qu'elle m'a dit de te laisser un sms. T'inquiète pour la facture du coup. Si ça ne tenait qu'à moi, je t'aurais laissé tranquille. Ne me blâme pas. Même si je suis un peu curieux quand même. Tu t'es fais des potes ? Bon ok, c'est peut-être une question sensible. Bref, salut le bro.

    Oh. Évidemment que Maman s'inquiétait. Elle s'inquiétait toujours pour ses enfants. Mais je n'avais aucune envie de parler à Keith non plus...M'enfin. Je devais bien les rassurer.

    Moi, 5:02pm : Bien arrivé. Papa à l'hôtel. Colocataire chiant mais ça va. Bye.

    Je n'étais pas très expressif à l'oral. Mais je l'étais encore moins quand il s'agissait d'écrire des sms. Les messages par téléphone étaient fait pour être courts, pas pour écrire des romans sans aller droit au but.

    Je verrouillai mon portable et le posai sur mon bureau quand j'y vis un paquet. Je l'ouvris. Il contenait mon emploi du temps ainsi que le règlement et d'autres paperasses. Plutôt utile quand on arrivait dans une nouvelle école.

    Je m'assis sur mon lit et commençai à lire les papiers. Mon premier jour de cours qui commençait le surlendemain débutait avec du Français. Oui, j'avais pris l'option Français car dans mon ancien lycée, on nous incitait vivement à choisir cette langue. Mais la langue de Molière ne valait assurément pas la langue de Shakespeare.

    Je continuai à jeter un coup d'œil à mon emploi du temps qui semblait correct puis, je lus le règlement. Il n'y avait rien de bien particulier, les règles de base étaient là : interdiction d'utiliser son portable pendant les cours, interdiction de fumer dans l'enceinte de l'école et ses alentours, pareil pour l'alcool, tout le monde devait retourner dans les dortoirs à partir de 20h maximum et il n'y avait pas d'horaires pour le coucher. Puis, il y avait les règles d'usage, le fait que l'on devait être assidu, respectueux envers les profs et tout ça. Je trouvais ces règles tout à fait honorables et normales pour faire régner l'ordre. Ce n'était pas moi qui allait avoir des problèmes, en tout cas. Autant, j'avais cet esprit rebelle et solitaire, autant je préférais me tenir à l'écart des problèmes et pour cela, il fallait tout simplement ne pas enfreindre le règlement.

    Je regardai une nouvelle fois ma montre. Il était 17h30. Que pouvais-je bien faire à cette heure là ? Il était trop tôt pour manger mais trop tard pour se balader en dehors de Montezuma. Je décidai donc de m'asseoir sur le confortable canapé et d'allumer la télévision. Je n'étais pas du genre à la regarder. D'habitude, je lisais des livres, cloîtré dans ma chambre. Mais il fallait un début à tout. Une nouvelle vie pour moi commençait.

    Le vieux téléviseur diffusait une émission de télé réalité bidon mais que je regardai quand même. Non sans faire de commentaires à chaque parole. Comment des gens pouvaient être aussi stupide pour s'inscrire dans ce genre de truc ? Quoique la réponse était évidente. Pour la célébrité et l'argent. Mais cela valait-il vraiment la peine d'être célèbre parce qu'on débitait tant de conneries par minute ? L'être humain avait vraiment besoin de la reconnaissance de ses pairs ? Alors j'étais sans doute un alien...

    - Kevin, qu'est-ce que t'es con...soufflai-je, alors qu'un des candidats était en train de s'en prendre à un autre car celui-ci lui avait volé sa tartine de Nutella.

    - Eh bien, je ne crois pas que je regarderais un jour un film avec toi, si c'est pour que tu le commentes toutes les cinq minutes.

    Je sursautai et fis volte-face pour retomber sur Bonnefoy. Depuis quand était-il là ? D'ailleurs il n'était pas seul. A sa droite se tenait un adolescent légèrement plus petit que lui, brun aux cheveux légèrement bouclés, à la peau mate et bronzée et ayant des yeux incroyablement verts. A sa gauche, un garçon du même âge ricanait. Il possédait une peau très pâle et des cheveux incroyablement blonds platines ainsi que des yeux à l'aspect rougeâtre. On aurait presque pu le prendre pour un albinos, tellement son aspect sortait de l'ordinaire.

    - Tu es là depuis longtemps ?

    - Assez longtemps pour te voir faire ta commère. Je te présente Gilbert Beilschmidt et Antonio Carriedo, mes deux meilleurs amis. Les gars, voici Arthur Kirkland.

    - ¡Hola! fit le brun en souriant.

    - Halo, salua à son tour le type-presque-albinos.

    - …Salut.

    Je n'avais pas bougé du canapé et c'était sans doute la plus grave erreur que j'avais pu faire puisque le Français et ses deux potes s'installèrent sur le canapé, comme s'ils étaient chez eux, tout en m'écrasant comme dans un PUTAIN DE SANDWICH. J'étais énervé et très mal à l'aise. J'avais un espace vital et il fallait le respecter bon sang...

    Bien malgré moi, nous étions restés comme ça pendant plus d'une heure et il était maintenant 18h45. Le ventre de Carriedo – le brun – fit alors un bruit que l'on aurait pu entendre à des kilomètres à la ronde.

    - Oups, je crois que j'ai un petit creux...

    - Normal, Tonio, il est l'heure de manger, répondit Beilschmidt.

    Bonnefoy se leva alors et commença à sortir de la pièce accompagné des deux autres. Sauf qu'ils s'arrêtèrent au pas de la porte, alors que je n'avais pas bougé d'un pouce.

    - Bah alors, tu fous quoi, le tocard ? Ricana l'albinos.

    - Pardon ?

    - Gilbert t'a demandé qu'est-ce que tu foutais ? Tu comptes faire la plante verte sur le canapé toute la soirée ou tu viens manger ?

    Je grommelai. Je n'avais pas du tout aimé la façon dont-il m'avait appelé. « Le tocard » ? Comment ça, « le tocard » ? Tocard lui-même !

    Un bruit se fit tout à coup entendre. Apparemment, il venait tout droit de mon ventre. Merde. Je n'avais aucune envie de manger avec eux, moi. Mais mon ventre m'avait pris au piège. Quelques fois, je me disais que la malchance était toujours de mon côté ou que Dieu était contre moi. Même si je ne croyais en aucun dieu, mais bon. Le destin voulut que j'aille manger avec trois cons. Je soupirai et mes jambes se levèrent d'elles-même et je rejoignis mon colocataire et ses deux amis. Nous descendîmes les étages du bâtiment et traversâmes le couloir menant jusqu'au self. J'étais plus en retrait, évidemment. Je n'avais aucune envie de faire ami ami avec eux, la solitude était ma seule amie et elle le restera. Il y avait quelques personnes à l'intérieur du self, sans doute les pensionnaires déjà affamés comme nous. Je passai ma carte au niveau du tourniquet qui valida mon passage puis, toujours en compagnie des trois autres, je fis mon chemin dans la file menant jusqu'au repas tant attendu. Une fois cela fait, nous nous installâmes à une table pour quatre. J'étais assis à côté de Gilbert et j'avais Francis en face de moi. Tout en regardant avec curiosité cette assiette remplie de riz trop cuit et d'épinards noyés dans l'eau, je me demandai bien comment j'avais atterri à cette table ou comment on m'y avait forcé. Je ne cherchais pas d'amis, pourquoi venait-on me faire chier avec ça ? Je grommelai une nouvelle fois, tout en prenant ma fourchette et en triturant mon plat. Je n'osais même pas y goûter...

    - C'est délicieux, vous ne trouvez pas, amigos ? lança l'Espagnol qui avait apparemment un système digestif très performant pour trouver...ça bon.

    - Je crois que tu es le seul qui trouve ça bon, Antonio..., rigola Francis. Même Arthur n'a pas touché à son assiette, alors qu'il est anglais !

    - La cuisine anglaise est délicieuse, vous n'avez juste aucun goût, répliquai-je agacé.

    Je regardai alors ailleurs. Franchement, qu'est-ce que je faisais ici ? J'avais envie de déguerpir et ne plus jamais les croiser. De les insulter fort aussi, pour qu'ils n'essayent plus jamais de me parler. Surtout le Français, l'idiot de Français qui devait toujours me replacer dans les conversations pour m'humilier !

    - Bon, je sens que je vais quitter la table, car traîner avec des conna...

    - Tais-toi Kirkland !

    Gilbert me tapa la main et me fit un petit signe du regard qui signifiait sans doute de ne pas bouger et surtout de me taire. Comme si j'allais le laisser s'en tirer comme ça ! J'allais ouvrir une nouvelle fois la bouche quand je sentis une étrange sensation et un léger courant froid passé à côté de notre table. Une femme grande et fine venait de passer. Elle était toute vêtue de noir et ses longs cheveux de la même couleur se confondaient avec ses habits. Seule sa peau mate aux aspects dorés ressortaient, ainsi que plusieurs bijoux en or. Elle avait une démarche très gracieuse mais droite à la fois. Et la sensation qu'elle nous laissait faisait plutôt froid dans le dos. Elle partit dans un autre coin du self, observant les élèves d'un air sévère...

    - C'est une prof qui est aussi surveillante. Elle enseigne les sciences. Mais nous, on la surnomme « l'Aigle ». Elle est abominable quand elle te choppe en train de fumer et tout, soupira l'Allemand.

    - Mais en vérité, elle s'appelle Quetzal Alconahuacatl, elle est Mexicaine. 'Paraîtrait même qu'elle descendrait d'une famille d'aztèque ! s'exclama Antonio.

    - Certaines rumeurs disent même qu'elle aurait déjà participé à des sacrifices humains et qu'elle utilise la torture sur des élèves pour qu'ils apprennent mieux ses cours, renchérit Bonnefoy.

    - Vous êtes stupides, répondis-je simplement.

    - On te prévient juste, évite de faire attraper par l'Aigle !

    Je soupirai pour la énième fois de la journée et le repas n'était pas encore fini...


    Fin du chapitre 2

    Certaines personnes m'ont demandé si j'allais inclure d'autres personnages ? En voici déjà deux de plus ! J'en mettrai sûrement d'autres mais ils n'auront pas un grand rôle à mon avis...De plus, ne vous attendez pas à d'autres couples avec beaucoup d'importance (peut-être que je m'amuserais avec les autres membres du BFT mais bon...) car cette histoire est vraiment centrée sur le FrUK. CEPENDANT, il ne faut jamais dire jamais hein ?

    Pour le prochain chapitre, vous allez en apprendre un peu plus sur le bahut et ce qu'en pense notre fameux trio (avec les commentaires d'Arthur en prime, le pauvre il est obligé de traîner avec eux c: alalah).

    Ah et j'aime moins ce chapitre car il y a beaucoup de dialogues, cependant, j'en ai absolument besoin pour montré le caractère des cocos :D donc voilà.


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