• A ta recherche

    Bonjour ! J'ai enfin décidé, après beaucoup de courage et de l'inspiration, de commencer une vraie fanfiction et de la poster ici ! (applaudissez-moi). J'ai décidé de mettre mon couple préféré à l'honneur, j'ai nommé le FrUK (désolée, il y en a peut-être trop sur le fandom français, mais vous savez quoi ? Je m'en fous 8D).

    J'espère qu'elle vous plaira et que mon écriture ne sera pas trop...longue et lourde pour vous, je n'arrive pas vraiment à alléger mon écriture mais j'aime bien écrire comme ça. Cependant, ça pourrait en gêner certains :/.

    Je suis désolée pour les fautes d'orthographe qui pourraient traîner aussi, je n'ai pas de bêta-correcteurs/lecteurs car je suis une pauvre nouvelle en postage de fanfictions :D.

    Je tenais aussi à préciser que cette fanfiction est inspirée d'Où es-tu Alaska ? de John Green. Roman que je conseille vraiment ! (John Green, je l'aime...!). Après, l'histoire sera quand même un peu différente mais les lignes directrices sont là ^^.

    (elle est postée sur Fanfiction.net :D)

  • Quand ma mère m'annonça la bonne nouvelle, je ne sus que dire.

    Je n'avais jamais été très expressif et ce, peu importe la situation. Que je sois triste, terrorisé, énervé ou bien fou de joie, un masque neutre et impassible était inscrit en permanence sur mon visage. Rien ne pouvait ébranler mon sang froid légendaire. Ce n'était que lorsque j'étais seul que je me permettais de détendre ces muscles et de laisser libre cours à mes émotions. Je ne le faisais pas parce que je voulais prouver que j'étais fort ou que l'on m'avait répété maintes fois que les garçons ne devaient pas pleurer – qui entre nous est quelque chose de complètement stupide –. J'étais tout simplement comme ça car je n'aimais pas montrer mes sentiments aux autres, que l'on voit mes faiblesses. J'étais mal à l'aise et sur mes gardes.

    Je n'avais jamais eu vraiment d'amis. Pas que ça me gênait réellement puisque je prétendais ne pas en avoir besoin. J'étais solitaire et cela m'allait très bien. J'avais déjà des frères qui remplissaient très bien ce rôle "d'amis". Malgré tous les efforts de mes parents, qui dès la maternelle organisaient d'innombrables fêtes en invitant beaucoup d'autres parents avec leurs enfants, etc, pour que je connaisse le vrai sens du mot "amitié", cela ne se concluait que sur des « Papa ! Maman ! Le petit garçon, il fait trop peur ! Je veux retourner à la maison ! ». Je ne voulais pas être froid avec eux, pourtant. Peut-être que j'étais trop mature pour eux ? J'avais bien sauté une classe. Mais peu importe, je ne cherchais pas d'amis et aucune personne qui pouvait devenir potentiellement mon ami ne me cherchait non plus. Personne ne voulait me connaître et je ne cherchais à connaître personne. Invisible, voilà ce que j'étais.

    Mes frères avaient plus de chance du côté social. Nous étions une fratrie de cinq et de tous, j'étais le plus consciencieux en cours, le plus rêveur mais le plus solitaire et le plus renfrogné. Ma mère était sans doute déçue de n'avoir eu que des garçons mais elle nous aimait tous chacun de la même façon, tout comme mon père : avec beaucoup d'amour. Ils eurent tout d'abord Carwyn, de deux ans mon aîné, puis Keith qui avait un an de plus que moi, ensuite j'arrivais, puis ils eurent Gawain un an plus tard et enfin Peter, le petit dernier, arrivant deux ans après Gawain. Carwyn était parti du cocon familial depuis deux ans maintenant et il poursuivait ses études au Pays de Galles, cependant il pensait toujours à rentrer pour les fêtes. Keith était encore à la maison mais lui aussi comptait poursuivre ses études loin de nous en Écosse, un pays qui l'avait toujours beaucoup passionné, sans doute pour son whisky ou bien ses moutons. Mon père s'amusait à lui dire que l'Écosse, c'était son pays et qu'il était fier qu'il veuille y aller. Ma mère, quant à elle, s'amusait diablement à lui répéter qu'il devait absolument lui envoyer une photo de lui en kilt, avec ses potes de pub. Gawain était au lycée et s'intéressait surtout à la littérature chevaleresque. Je m'étais toujours bien entendu avec lui pour ça, c'était mon lil' bro et personne ne devait lui faire du mal. Puis il y avait Peter, encore au collège. Ce garçon était une vraie pile électrique et sans doute le plus casse-pied de tous mes frères. Il m'insultait souvent, d'ailleurs et me faisait sans cesse des plaisanteries, bref des conditions optimales pour travailler tranquillement dans ma chambre.

    Et moi ? J'étais Arthur Kirkland, élève passant en dernière année de lycée. Je ne savais pas ce que je voulais faire exactement. Mais je suivais le rythme. Je me disais que le temps viendrait où je devrais faire un choix et qu'à ce moment-là, je prendrais vraiment le temps d'y réfléchir ou bien qu'une opportunité s'offrirait à moi et qu'il suffirait juste que je tende la main vers elle pour la saisir. J'étais studieux, mais je n'étais pas vraiment conscient de l'avenir. Je vivais dans le passé et, quand j'y arrivais, dans le présent. C'était sans doute pour cette raison que l'on me reprochait mon ennuie permanent et mon manque d'enjouement.

    Il n'empêche que, tout comme mes aînés, j'avais décidé de partir à l'étranger pour mes études, moi aussi. Même si j'adorais mon Angleterre natale, car l'on vivait en banlieue londonienne, j'avais envie de changer d'air, moi qui était en permanence blasé. J'avais jeté mon dévolu pour les États-Unis, comme beaucoup de jeunes de mon âge. Mes parents avaient grimacé en voyant la douce facture rassemblant le coût de l'école qui faisait pension, du voyage et de tous les autres petits détails augmenter de plus en plus. Cependant, j'avais économisé de mon côté en travaillant dans une bibliothèque du coin et en faisant d'autres petits jobs. De plus, mes bonne notes devaient beaucoup plaire à l'école. Ma tendance d'ermite convainquit finalement mes parents à me laisser partir et à me faire changer d'horizon. De toute façon, ils avaient encore Keith (même s'il allait partir lui aussi), Gawain et Peter. Ce n'était pas comme si j'étais une personne importante au sein de la famille. Même si mes parents affirmaient que la famille, c'était tout ce qu'il y avait de plus sacré. « Tu sais, Arthur, si jamais tu as un problème, la famille sera toujours là pour te soutenir, contrairement à une petite-amie que tu pourrais trouver aux États-Unis ! » répétait ma mère, toujours conseillère de ses fils quand il s'agissait de leurs amourettes.

    Je n'avais jamais été en couple. Tout comme l'amitié, je n'avais jamais été à la recherche de l'Amour avec un grand A. Cela ne m'intéressait pas. Cependant, j'étais très friand des romans à l'eau de rose, étrangement. Je n'avais aucune idée de ce que signifiait le véritable sens du mot "amour". Qu'est-ce que ça faisait que d'être amoureux ? Ressentait-on vraiment des papillons dans le ventre ou une douce chaleur se répandre dans tout notre corps en rencontrant la personne aimée comme le prétendait les livres ? Je n'en savais rien, peut-être ne le saurais-je jamais. Je ne savais même pas quelle était mon orientation sexuelle même si j'avais une préférence pour les garçons. Peut-être que pour vous, c'était quelque chose d'anodin, mais dans ma famille, mis à part mes parents, tout le monde était homosexuel. Carwyn était en couple avec un Néo-Zélandais qu'il voyait une fois l'an mais qu'il aimait terriblement, Keith était déjà sorti avec des garçons mais jamais avec une fille et même Gawain qui était mon cadet avait un faible pour un Brésilien de sa classe. Quant à Peter, il était encore trop jeune n'est-ce pas ? Même s'il avait avoué une fois à Keith qu'il aimait bien un petit Letton qui traînait dans notre quartier, sauf que Keith était un vrai cafteur qui n'avait pas hésité à le répéter à Maman et Papa. En clair, je restais un peu le dernier espoir de mon père qui, apparemment, voulait faire perdurer le sang des Kirkland et qui « n'avait pas pondu toute cette tripotée de bambins pour qu'ils ne fassent pas de gosses, nom de Dieu ! ». Ce à quoi ma mère répondait « je te rappelle que ce n'est pas toi qui les a porté ! ». Ce sujet était donc un peu une discussion qui tournait au vinaigre si jamais on le remettait trop sur le tapis.

    Pour ma dernière année de lycée, j'avais donc décidé de partir dans le pensionnat du United School College, au Nouveau-Mexique. La température y était sans doute beaucoup plus élevée qu'au Royaume-Uni mais aucune autre école ne m'avait réellement plu. J'étais à la recherche de quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Pour changer d'horizon, il était évident qu'au fond de moi, je recherchais quelque chose, non ?

    Ma mère m'avait donc annoncé la bonne nouvelle. J'étais pris dans dans ladite école et je devais partir peu avant la fin des vacances pour me familiariser avec les lieux et sans doute commencer à me faire des amis qui étaient dans le même cas que moi. Me faire des amis...quelle bonne blague.

    Mes frères étaient à la fois heureux et tristes de se débarrasser de moi et me souhaitèrent bonne chance dans ce monde inconnu. S'il y avait bien une chose à laquelle je devrais me faire une fois aux États-Unis, c'était à l'accent des Américains qui avalaient certaines lettres voire certaines syllabes et qui, de vous à moi, étaient presque incompréhensible face au bel accent britannique dont j'étais doté. Mais si l'école était internationale, je ne devais pas être le plus démuni face à l'anglais simplifié des Américains.

    J'attendis donc que les vacances se terminent en dévorant une tonne de bouquins. Mon pêché mignon, en dehors de la broderie, étant de connaître par cœur des citations d'hommes célèbres. On me demandait souvent à quoi cela servait et je répondais que je n'en savais rien. Après tout, quel mec de dix-sept ans s'amusait à lire des biographies d'hommes célèbres entières juste pour connaître leurs citations les plus connues ? J'étais sans doute le seul du Royaume-Uni et peut-être même de l'Europe, voire même du monde. Cependant, j'avais une bonne mémoire et personne n'avait à y redire. Comme disait Tzvetan Torodov, un philosophe français d'origine bulgare, « la vie est perdue contre la mort, mais la mémoire gagne dans son combat contre le néant. ». Moi, j'avais gagné mon combat contre le néant et j'attendais simplement que la Mort vienne me chercher. Je n'avais pas peur d'elle et je me disais que, si jamais elle venait frapper à la porte de ma chambre, je lui ouvrirais et je l'accueillerais les bras ouverts.

    Quand les derniers jours des vacances arrivèrent, toutes mes valises étaient bouclées. C'était dans ces moments-là que je remarquais à quel point j'emmenais beaucoup d'affaires, comme le ferait une fille. Je tenais à préciser que cette remarque n'avait rien de misogyne mais était juste une idée reçue qui ma foi semblait être vraie quand je voyais tout ce que pouvait apporter ma mère en voyage. J'avais, en vérité, une valise ou j'avais placé tous mes vêtements (la plus grosse), une autre où j'avais rangé mes affaires de toilette et mes affaires de cours (de taille moyenne) et enfin, une troisième où j'avais rangé pratiquement tous les romans et biographies de ma bibliothèque (plus petite que celle de vêtement mais plus grosse que celle des affaires de cours et de toilette). Je n'avais pas réussi à faire un choix parmi tous les bouquins que je voulais prendre et j'avais peur de regretter un livre qui serait resté par mégarde sur la bibliothèque, tandis que je serais au fin fond du Nouveau-Mexique. Je ne pouvais me résoudre à abandonner ces grands auteurs. Mon père fut celui désigné pour m'accompagner jusqu'à mon école car 1) je ne pouvais pas y aller seul (franchement, vous imaginez un gamin avec trois grosses valises paumé en plein milieu des États-Unis ? ), 2) les billets d'avion étaient trop chers pour accueillir une tiers personne comme ma mère, 3) mes parents ne faisaient pas assez confiance à Keith, qui était du genre à faire des conneries pour le laisser s'occuper de Gawain et Peter pendant quelques jours, 4) mon père était un costaud qui pouvait m'aider à aménager ma chambre. Cependant, mon père, ce gaillard, n'avait jamais pris l'avion...Franchement, ça s'annonçait joyeux. Quand ce dernier vit ma troisième valise et que je l'informai de son contenu, il me regarda d'un air désabusé mais il finit par soupirer et se fit plus compréhensif. Mon père était quelqu'un de cool, et je le remerciais pour cela.

    Le moment des adieux fut déchirant pour toute la famille, même pour moi, je l'admets. J'avais toujours ce visage indéchiffrable tandis que toute ma fratrie et mes parents me serraient dans leurs bras et que ma mère pleurait à chaudes larmes. Cependant, savoir que je ne serais plus auprès d'eux, que je ne subirais plus les coups bas de mes frères, que je ne rentrerais plus en sentant la bonne odeur de la cuisine de Papa (car Maman cuisinait horriblement mal) me serrait la poitrine. Extérieurement, je ne laissais rien paraître et pourtant, au fond de moi, je n'allais pas très bien. Mais, j'étais bien décidé à partir hors de ce pays où les jours pluvieux succédaient les jours orageux qui eux-mêmes succédaient aux jours nuageux. En mettant mes affaires dans le coffre, je promis à ma mère que je reviendrai pour les fêtes et à mes frères que je leur ramènerai des souvenirs. C'est sur ses mots que Papa démarra la voiture. C'était la dernière fois que je voyais ma maison avant les vacances de Noël. Paradoxalement, c'était la première fois que je mettais le pied dans un avion aussi grand.

    Pendant tout le voyage, Papa se montra étonnamment casse-pied. Bien sûr, tout cela était sarcastique de ma part, il n'était pas casse-pied exceptionnellement, il était juste encore plus casse-pied que d'habitude ! Il était tout excité, il collait sa joue contre le hublot, demanda même à ce que l'on intervertisse nos sièges un vrai gosse ! Quelques fois, je me disais que ma mère ne devait pas s'occuper d'une fratrie de cinq enfants, mais de six. Ce calvaire dura pendant sept interminables heures où mon père ne trouva pas le sommeil dans l'avion. Sept heures à entendre ses plaintes !

    Nous arrivâmes finalement à l'aéroport international d'Albuquerque. Il n'y avait pas énormément de monde à mon grand étonnement. Donc il était très facile de repérer mon père qui portait deux grosses valises et son sac en plus, d'autant plus que ce dernier était le seul roux avec une grosse barbe enflammée que l'on pouvait croiser dans tout l'État du Nouveau-Mexique. Quand nous sortîmes du bâtiment, l'air était effectivement bien plus chaud et lourd qu'au Royaume-Uni. Je regrettai même d'avoir mis un pantalon et non pas un short, un pull par-dessus une chemise et non pas un simple t-shirt. Heureusement que j'avais pensé à mettre tout un tas de fringues d'été dans cette grosse valise. Et devinez quoi ? Mon père se plaignit une fois de plus. De son avis, il faisait bien trop chaud ici, rien ne valait la douce fraîcheur des vents en Grande-Bretagne. Ce à quoi je répondais qu'il fallait juste s'y habituer.

    On prit un taxi pour aller jusqu'à Montezuma, au nord-est d'Albuquerque. Cette ville qui abritait mon nouvel établissement scolaire se trouvait à deux heures de route de l'aéroport grâce à l'autoroute. Comme à mon habitude, je regardais le paysage depuis ma fenêtre à moitié ouverte, les cheveux tapant contre mon front et volant dans tous les sens. De toute façon, je ne les coiffais jamais. Tout ce que je pus en conclure, c'est que le Nouveau-Mexique, ce n'était pas comme New-York. Il n'y avait pas grand chose. Il se succédait de la végétation et des déserts et il y avait pas mal de relief. Tout s'étendait à perte de vue. Est-ce que tout ce sable, ces montagnes et ces collines avaient une fin ? J'étais impressionné par l'immensité de cet État et pourtant, je n'avais passé que quelques heures dans une voiture, dans le seul État du Nouveau-Mexique.

    Le taxi finit par s'arrêter devant la pancarte « Montezuma » et mon père paya le chauffeur tout en lui demandant s'il ne pouvait pas attendre un peu pour qu'il le reprenne en sens inverse. Eh oui, mon père n'allait pas non plus rester auprès de moi tout le temps. A mon grand étonnement, la ville était réellement minuscule. Il y avait pas mal de végétation, ce qui me plut énormément, moi qui aimait la nature. Mais la ville ne consistait qu'à quelques ranchs, un bureau de poste et un château perché en haut d'une colline.

    - Elle est où, mon école ? demandai-je, blasé.

    - Il me semble que ce soit ce château, fella. Où alors ton école consiste à t'apprendre l'élevage des chevaux ?

    Très drôle. Cependant, je n'y croyais toujours pas, à cette histoire de château. Nous nous avançâmes donc avec nos trois valises jusqu'à la façade de la bâtisse. Sur une plaque, au pied de plusieurs longs mats en métal où flottaient quelques drapeaux de différents pays, nous pouvions lire « United World College USA : George Jones United World College of American West ». Alors c'était bien ici, mon nouveau cadre de vie ? Sur ma bouche se dessina un grand "O" que mon père remarqua très bien. Ce dernier me lança un petit sourire en coin. Ce n'était pas tous les jours que je montrais ma stupéfaction.

    On entra dans mon nouveau lycée et une dame se nommant Madame Karpusi nous fit signer des papiers et remplir des formalités. Cette dernière était assez agréable à regarder et avait un joli accent grecque. Elle nous confia que son fils était dans cette école depuis un an déjà et que j'allais m'y plaire à coût sûr. Mais pour que quelque chose me plaise, il fallait que cette chose soit extraordinaire. Madame Karpusi m'indiqua mon numéro de chambre et que je la partageais avec un autre garçon. Ça ne me dérangeait pas dans la mesure où ce garçon n'essayait pas de me chercher, de m'embêter et n'était pas trop collant.

    - Chambre 69, c'est ça, fiston ?

    - Oui...

    Je voyais très bien que mon père avait un sourire très stupide collé au visage et qu'il voulait me dire un truc, à travers cette expression, que je ne captais pas. Enfin si...Mais ces blagues n'étaient franchement pas drôle !

    Toutes les chambres du pensionnat se trouvait dans l'aile gauche du château, si bien que les dortoirs des filles et des garçons séparaient eux-même cette aile en deux. Après quelques marches de grimpées (mon père voulait absolument prendre les escaliers et non pas l'ascenseur) ainsi qu'un couloir de traversé, nous arrivâmes devant la chambre 69. J'eus un moment d'hésitation à ce moment-là. Devais-je frapper à la porte avant d'entrée si jamais mon colocataire s'y trouvait ? Ou bien y aller franco ? Mon débat intérieur, cependant, ne dura pas longtemps puisque mon père, ce bourrin, entra d'un coup, sans frapper et avec toute la grâce qu'il pouvait donner. Par chance, mon prochain partenaire de chambre (et non de lit, comme avait plaisanté mon père) n'était pas là. Cependant, sa valise était sous son lit et il avait déjà décoré à sa sauce la partie de sa chambre. Ce mec devait bien aimer Paris vu tous les posters de la Tour Eiffel qu'il avait accroché au mur. Il avait également des posters de filles sexy et de garçons bien fichus...Attendez, à quoi je pense là. Sur son mur, de nombreuses photos de ce qui semblait être lui, ses amis et sa famille étaient accrochées ici et là. J'observai les photos et le même visage réapparaissait plusieurs fois. Celui d'un magnifique garçon blond aux yeux d'un bleu si profond que l'on pourrait s'y noyer. Je sentis le rouge me monter aux joues.

    - Bah alors, fiston, tu en mets du temps à regarder ses photos. Il y a une de ses copines qui te plaît ? plaisanta mon père.

    - Euh...Non...Je...

    Je laissai ma phrase en suspens. Je ne voulais pas que mes parents sachent que j'étais davantage attiré par les garçons que les filles. De 1) parce que je n'étais pas à la recherche de l'amour, de 2) car je ne voulais pas que mon père soit terriblement déçu d'apprendre que le seul fils dont il avait l'espoir qu'il soit hétéro se révèle être gay ou bien partiellement gay et de 3) parce que ce n'était pas leurs affaires, n'est-ce pas ?

    Mon père m'aida à ranger toutes mes affaires et très vite, je personnalisai mon petit espace. Des livres s'alignaient et s'empilaient sur l'étagère au dessus de mon lit. J'avais finalement réussi à tout mettre ! Toutes mes vêtements réussirent à rentrer dans la commode et l'armoire et j'en fus ravi. Il ne restait plus que mes affaires de cours à ranger dans mon bureau. Malgré mon air renfermé, j'étais un fan incontesté des groupes punk rock de mon pays et je n'avais pas pu m'empêcher de placarder une grande affiche des Sex Pistols juste en face de mon bureau. Cela changeait des posters de Paris, de femmes sexy et des mecs déshabillés.

    Mon père me regarda enfin et je pus lire dans ses yeux tout l'amour qu'il me portait. Il allait quitter sa petite « licorne » pendant des mois. Il avait déjà fait le coup du papa tout sensible au départ de Carwyn...Que c'était chiant ! Mais bon, il allait beaucoup me manquer aussi. Il me serra tendrement dans ses bras et me tapota le dos. Je lui promis de leur téléphoner aussi souvent que possible et que je n'hésiterais pas à l'appeler si jamais j'avais un souci pendant mes premiers jours puisqu'il restait aux États-Unis une semaine encore, dans un hôtel de Santa Fe. Il repartit finalement et je lui fis un signe de main depuis ma fenêtre, tandis qu'il reprenait le taxi. L'indépendance allait commencer...

    Je me posai sur mon lit. Ma (notre) chambre était plutôt grande et bien agencée. Il y avait même une télé, un canapé ainsi qu'une petite salle de bain et des toilettes pour nous deux. Le coût en valait la peine. J'étais fatigué, désormais, et je n'avais qu'une hâte : faire une bonne sieste la visite pouvait attendre demain.

    Tandis que je sombrais peu à peu dans le sommeil, un bruit de porte qui s'ouvre me fit sursauter. Je devinai facilement que le nouveau venu n'était autre que mon colocataire...qui n'avait pas frappé et qui...était accompagné d'une fille ? Je plissai les yeux et tandis qu'il gloussait avec la fille, il me vit enfin.

    - Oups, désolé ma belle, on dirait que mon colocataire est là, je reviendrai te parler plus tard.

    Il lui fit un clin d'œil et la pintade (oups) partit vers son propre dortoir. Le blond se tourna alors vers moi, un sourire aux lèvres. Je me levai et lui tandis la main :

    - Arthur Kirkland.

    - Enchanté, je suis Francis Bonnefoy, fit-il en me serrant la main.

    Je ne pouvais pas m'empêcher de trouver son sourire rayonnant. Il était encore plus beau que sur les photos. Pas que j'étais attiré par lui ou quoi que ce soit, mais je savais reconnaître les belles choses quand même ! Et une chose était sûr : Francis Bonnefoy faisait partie des plus belles choses que j'avais pu voir de toute ma triste vie.

     


    Fin du chapitre 1.

    Quelques petites notes :

    L'UWC (United World College) existe réellement. Il y a 15 universités (je crois) à travers le monde sous le sigle de l'UWC et celle des États-Unis se trouve réellement dans le Nouveau-Mexique. Les élèves qui s'y trouvent sont sélectionnés à travers différents pays du monde. Une vraie école hetalienne quoi ! Vous pouvez d'ailleurs voir les photos si vous cherchez sur google. Car c'est vraiment un château.

    Par contre, dans ma fic, je ne compte pas reprendre trait pour trait les différentes villes se trouvant à proximité de L'UWC (même si j'ai pris quand même l'exemple de Albuquerque et de Santa Fe, et que je me suis amusée à mesurer le temps de trajet de l'aéroport à l'école...). Je ne suis pas assez calée pour le faire mais en plus, je suis une grosse flemmarde qui ne veut pas s'embêter à faire des recherches :).

    De plus, j'ai changé le nom du fondateur de l'école parce que je suis Dieu, voilà, vous savez tout~.


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique