C'est à 7h00 pile que le réveil d'Ambroise Lennox sonna en ce jour ensoleillé de septembre. Cette machine n'avait pas marché depuis plusieurs mois et pour cause : aujourd'hui était la rentrée des classes, du moins pour un étudiant à l'université comme lui.

Il se leva d'un coup sec sans prendre le temps de bailler ou de s'étirer. Ambroise était du genre net et précis, pas question donc de somnoler outre mesure. Il prit son uniforme, préparé la veille bien entendu, accroché à la poignée de son armoire. Il le mit, noua sa cravate verte et argent et enfila ses chaussures. Il entreprit de s'observer quelques instants dans le miroir. Du haut de ses 1 m 90, Ambroise surplomberait sans doute la plupart de ses camarades cette année. Il possédait des cheveux bruns courts légèrement ébouriffés et ondulés. Des taches de rousseurs parsemaient ses joues et son cou. Mais ce qui attirait le plus l'attention sur son visage de jeune adulte, c'était ses beaux yeux ambrés qui sortaient vraiment de l'ordinaire.

Emportant son blazer gris foncé, il se dirigea vers sa cuisine, sortant du pain et de la confiture pour se faire quelques tartines tout en préparant une théière dans l'intention de se faire du thé.

Ambroise vivait seul dans un petit studio à côté de son nouvel établissement. Cela ne le dérangeait pas, après tout, sa relation avec ses parents n'étaient pas des meilleures. Son université - et par conséquent son appartement - se situait dans un village reculé d'Écosse et pourtant cette école était très réputée. Il avait remarqué qu'au vu de la petitesse de la ville, presque tout le monde devait se connaître ici. Il espérait donc que tout se passerait bien pour un nouveau comme lui, déjà qu'il n'était pas très sociable...Bon d'accord, c'était un véritable asocial cynique mais ce n'était pas de sa faute si les gens étaient cons.

Le brun avala précipitamment son petit déjeuner au risque de s'étouffer puis se lava le visage et se recoiffa, pas qu'il était très soucieux de son physique non plus. L'étudiant soupira et regarda rapidement sa montre qui affichait "7:40" désormais. Il était grand temps d'y aller. Il lui fallait bien une vingtaine de minutes pour arriver à son université à pied ; cela tombait bien, sa première heure de cours commençait à 8h00.

Ambroise Lennox prit donc la route, son sac à la main. Il en profita pour observer le paysage qui était très reposant à ses yeux. En ce début de mois de septembre, les arbres avaient encore leur robe verte et cela s'accordait beaucoup avec sa cravate, mais là n'était pas la question. Il vit plusieurs gamins qui se dirigeaient vers leurs propres écoles et il croisa également des adolescents portant le même uniforme que lui, certains avec des couleurs de cravates différentes.

Il arriva finalement devant un grand ou plutôt un énorme bâtiment. Dire qu'Ambroise était surpris serait un euphémisme, il était littéralement subjugué par ce qu'il voyait. Comme quoi, cette école tenait vraiment ses promesses. Un grand panneau affichait en lettres d'or le nom de l'université "Hogwarts College". Le brun n'avait pas choisi cette école pour rien. En plus d'attirer un très grand nombre de génies - mais aussi de gosses de riches au grand dam d'Ambroise -, cet établissement avait la particularité de réunir la généralité des sections disponibles de plusieurs universités. Il y avait donc quatre sections : une première regroupant le droit, l'économie et la gestion, cette dernière avait comme sigle un lion d'or sur un fond rouge ; la seconde concernait les sciences humaines et elle avait pour symbole un blaireau noir et blanc sur un fond jaune ; la troisième quant à elle représentait les études de lettres et était symbolisée par un aigle argenté sur fond bleu ; puis enfin venait la dernière section qui regroupait les sciences et la médecine avec pour symbole un serpent argenté sur fond vert rappelant le caducée pharmaceutique.

Ambroise remarqua alors une très belle Mercedes noire au coin de la rue.

« Pas très discret », se dit-il.

Le brun continua d'observer la voiture en question et il vit enfin quelqu'un en sortir, le conducteur plus précisément qui se dirigea vers la porte arrière gauche qu'il ouvrit d'un air solennel. Deux personnes sortirent. La première, un jeune homme qui semblait avoir le même âge qu'Ambroise et qui, chose étrange, avait des cheveux mi-longs blancs, pas blonds, mais vraiment blancs, pourtant il ne semblait pas vieux. La deuxième personne était une demoiselle aux cheveux auburn attachés en queue de cheval sur le côté. A la vue de cette fille, le cœur d'Ambroise faillit rater un battement : qu'est-ce qu'elle était mignonne !
Il se donna une claque mentale. Mais à quoi pensait-il ? Il ne la connaissait même pas. En plus, sa cravate et son écusson étaient jaunes, la fille devait être en sciences humaines, une section complètement différente de la sienne. Le garçon qui l'accompagnait par contre portait les couleurs des sciences tout comme lui. Peut-être pouvait-il lui poser quelques questions à propos d'elle ? Ambroise se donna une seconde baffe mentale. Depuis quand draguait-il bon sang ? 

L'étudiant grommela et se retourna pour se diriger à l'intérieur de la cour ou étaient rangés par section et par année les élèves. C'est là qu'il remarqua qu'il n'y avait pas qu'un seul bâtiment mais plusieurs. Le plus grand devait être l'internat qui était l'une des options disponibles de cette école.

Une fois dans son rang, Ambroise prit le temps d'observer et d'analyser les élèves qui l'entouraient. Il y avait le type louche aux cheveux blancs qui venait de se placer juste à côté de lui. Devant se trouvait un garçon aux cheveux de jais qui discutaient avec deux autres étudiants en sciences. Ambroise lui trouva directement une certaine prestance.

« Tu as l'air d'un agneau perdu dans une forêt remplie de loup », siffla une voix.

Ambroise se tourna vers ladite voix qui se trouva étrangement agaçante et elle appartenait apparemment au mec louche...

« Je ne pense pas que cette comparaison soit appropriée. Et je ne pense pas vous connaître alors continuons de nous vouvoyer, voulez-vous ? A qui ai-je l'honneur d'ailleurs ? répondit Ambroise d'un ton un peu agacé.
- Mathis Stewart Lowell, dit ce dernier avec un petit sourire. Au risque de paraître impoli je préfère continuer le tutoiement. Tu dois être Ambroise Lennox ? »

Ambroise ne fit aucun commentaire sur le fait qu'il était déjà paru pour un malpoli ni sur le fait qu'il connaissait son nom.

« Tu es perspicace pour un gars qui se fait des couleurs farfelues.
- Syndrome de Waardenburg, pour mes cheveux je parle.
- Oh, ça explique ta tête. »

Ambroise ne remarqua même pas qu'il était lui-même repassé au tutoiement. Et pour sa dernière remarque, il savait qu'il n'avait pas été très sympa pour les porteurs de cette maladie, en plus, il ne le pensait pas du tout, surtout en face de Mathis. Ce dernier était loin d'être horrible à regarder, au contraire il était plutôt gâté par la nature. Pourtant, il avait déjà entendu parlé de ce syndrome et avait entendu dire que les malades présentaient des problèmes de malformations ainsi que de surdités...

« Ce n'est pas très gentil ça, rétorqua Mathis.
- Il n'y a que la vérité qui blesse. »

Tranchant et froid.

« Je t'aime bien toi, tu as du répondant. »

Ambroise écarquilla les yeux. Décidément, ce type était vraiment bizarre.

« J'ai remarqué que tu m'observais tout à l'heure », rajouta le blanc.

Ah s'il savait. Il pouvait toujours rêvé pour que ça soit lui qu'il observait. Même s'il était beau.

« Pourquoi j'observerais un type comme toi ?
- Je suis loin d'être laid. »

Bonjour la modestie.

« Tu sais quoi Mathis Stewart Lowell ? J'aimerais bien que tu me laisses tranquille car tu m'énerves littéralement. »

Apparemment, la dernière réplique d'Ambroise servit à fermer son clapet à son interlocuteur qui néanmoins esquissa un sourire narquois. Le brun leva les yeux au ciel et garda quand même en tête l'idée de questionner Mathis sur la fille aux beaux cheveux auburn.

C'est à 8h00 pile que le directeur Albus Dumbledore fit son discours. Cet homme malgré son vieil âge comme le montrait sa longue barbe blanche inspirait l'admiration et le respect. Ambroise se mit à l'apprécier directement. Dumbledore était debout derrière un pupitre sur lequel était placé un micro.

« Bonjour à toutes et à tous pour cette nouvelle année à Hogwarts. Je suis le directeur Dumbledore et je suis ravi de vous accueillir une nouvelle fois pour les anciens et je souhaite la bienvenue aux nouveaux élèves...»

Le directeur commença à faire tout un speech sur le règlement intérieur, le campus, les activités et le déroulement de l'année. Il donna quelques indications importantes qu'Ambroise s'empressa de retenir. Il était littéralement collé aux lèvres du directeur.

« Rappelez-vous que nous cherchons toujours des personnes susceptibles d'intégrer le conseil des élèves ainsi qu'un président. N'oubliez pas également que si vous avez un souci, le personnel et l'administration sont présents pour vous, rajouta Dumbledore avec une lueur malicieuse dans les yeux, je vous laisse maintenant suivre vos professeurs. »

Suite à ses paroles, les rangs d'élèves commencèrent à se mouvoir de façon quasi-homogène. Ambroise ne fit que suivre le mouvement.

Ils arrivèrent finalement dans une large salle circulaire semblable à un amphithéâtre. Elle pouvait contenir au moins une centaine de personnes. Pourtant, la classe d'Ambroise ne prit même pas la totalité des places. Après tout, Hogwarts était une école réputée et peu de monde y avait accès à part "l'élite". Rajoutez le fait qu'elle se situait dans un endroit paumé.

Il s'assit dans les premiers rangs et sortit un bloc-note et un stylo pour noter les quelconques indications que leur donnerait leur professeur. A son plus grand malheur, Mathis s'assit à côté de lui. Il avait des envies de meurtres, là.

Leur professeur se plaça sur l'estrade. Il semblait assez petit avec un certain âge et avait des allures qu'on pouvait qualifier de "dandy". Il avait un sourire aux lèvres et semblait aimer son métier. Néanmoins, Ambroise désenchanta très vite en l'entendant ouvrir la bouche. Oh dieu, qu'il avait l'air ennuyant...
Il retint juste son nom : Horace Slughorn. Puis il tilta. Cet homme était un ami de son "père"...

L'année commençait bien, vraiment.

Désolée pour ce chapitre court, mais je voulais le poster ce soir et je devais aller me coucher, voilà >.<
J'espère que tu apprécieras Lola :D